Hervé Faye

Hervé Faye, ingénieur des ponts et chaussées

et savant de la campagne d’Egypte.

(Résumé)


Par Mme Annette Surrault

Académie du Centre


Le Bas Berry peut s’honorer de la présence sur ses terres , de 1806 jusqu’à sa mort en 1825, de l’ingénieur des ponts et chaussées et savant de la campagne d’Egypte, Hervé Faye. Après de solides études à l’école des ponts et chaussées de Paris, ce normand d’origine, né en 1763,  est nommé ingénieur ordinaire à Caen. Il y
est recruté  en 1798 par son ami et collègue, Girard, pour une expédition qui les conduit en Egypte sous la direction du général Bonaparte.
D’Alexandrie à Rosette plus au nord, il réalise des travaux du génie sur les canaux, repérage et inspection des citernes, études de machines à eau ou encore exploration des édifices antiques comme les vestiges de bains
à Alexandrie ou des tombeaux aux environs de Rosette. La reconnaissance du lac Madiéh lui permit de participer à la confection de la carte topographique de la vallée du Nil.

    De retour en France, le hasard des mutations le conduit à Châteauroux en 1806, puis au Blanc. Il se marie à Saint Benoît du Sault en septembre 1813 avec Jeanne Euphrasie Dubrac.

Il mérite d’être connu à plus d’un titre. Outre le pont du Blanc qui n’est pas le moindre de ses travaux, c’est de Saint Benoît du Sault qu’il participe à la magnifique œuvre éditoriale de la Description de l’Egypte pour laquelle il fournit vingt sept gravures. Il s’implique également, sous l’influence de ses amis les  « Egyptiens » surnoms de ses compagnons d’expédition, à l’implantation dans le Berry d’une œuvre d’intérêt public : l’école mutuelle, destinée aux pauvres et qui se voulait laïque et gratuite avant celle de Jules Ferry.

Sa notoriété fut éclipsée par celle de son fils, né à Saint Benoît du Sault en 1814, autre Hervé Faye qui fut lui-même un brillant savant. Polytechnicien, il entre à l’observatoire de Paris et découvre une nouvelle comète qui porte son nom. Enseignant à l’école polytechnique, recteur de l’académie de Nancy, inspecteur général de l’enseignement secondaire puis de l’enseignement supérieur, il fera même un petit tour du côté de la politique en devenant un court moment ministre de l’instruction primaire dans le cabinet Rochebouët en 1877.

                           

Le fils doit beaucoup au père qui, jusqu’à son décès en 1825, suivit son instruction de près. Quant au père il mériterait plus qu’une attention particulière pour une carrière fort intéressante mais trop discrète.

 
Dernière modification : 16/01/2015
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