PERSONNALITÉS "L"

 

Maurice Lachatre

Germain dit Alfred Laisnel de la Salle

Hugues Lapaire

Albert Laprade

Hyacinthe dit Henri de Latouche

Emile André LEROY

​Ferdinand Marie,  vicomte de Lesseps
Stanislas Limousin

Georges Lubin



 

Maurice Lachâtre

Né à Issoudun en 1814, au sein d’une famille très implantée dans cette ville, Maurice Lachâtre a travaillé durant plus de soixante au service du livre. Il commence sa carrière de libraire-éditeur en 1839, avec Alexandre Dumas, puis Louis-Napoléon Bonaparte et ses amis. En 1842, il publie son Histoire des papes, futur classique de l’anticléricalisme. Il participe à la révolution de février 1848 puis s'oppose au Second Empire. Ami de Proudhon, il milite par l'action, en créant une commune-modèle, et par le livre, en publiant Les Mystères du peuple d'Eugène Sue et un Dictionnaire universel. La justice condamne les deux ouvrages, en 1857 et 1858 puis un troisième, le Dictionnaire français illustré, en 1859.Lachâtre s'exile pour six ans. Revenu à Paris, il refait son dictionnaire et publie Le Monde invisible puis une Nouvelle Encyclopédie nationale.

Pendant la guerre de 1870, il prend le fusil; puis la Commune survient. Pour échapper aux massacres, il fuit en Espagne, où il rencontre le gendre de Karl Marx dont il accepte d'éditer une version française du Capital. Il la mène à bien pendant son second exil qui va durer plus de sept ans.

De retour en France, il publie des œuvres socialistes et anticléricales. A 70 ans, il lance un Dictionnaire-journal;puis, à 80 ans, en 1894, il reprend son dictionnaire avec de jeunes journalistes et écrivains anarchistes. Il meurt en 1900, est incinéré. Son dictionnaire est terminé en 1907. Sa librairie est liquidée en 1914.

 

Laisnel de La Salle (Germain dit Alfred)

Né au manoir de Cosnay, commune de Lacs, le 1er germinal an IX, il consacre sa vie au jardinage et  à l’étude des mœurs paysannes, autant de passions qu’il partage avec George Sand, sa voisine et amie. Ce travail fait de lui un ethnologue de référence ; il décède le 11 août 1870.

 

Hugues Lapaire

Poète, romancier, conteur et critique littéraire né à Sancoins (Cher) le 26 août 1869. Son œuvre puise son inspiration dans le terroir de sa province natale, le Berry. Il a publié une centaine d’ouvrages dont certains en patois berrichon. Il a consacré une grande partie de sa vie à la défense des traditions et des valeurs populaires du Berry. Après des études secondaires au lycée de Moulins dans l’Allier, il rencontre  le sculpteur Jean Baffier  fondateur du « Réveil de La Gaule » et publie dans ce journal à tendance  réactionnaire des articles et poésies. Hugues Lapaire continua ensuite ses études à Paris où il se maria. Il fréquenta les cafés littéraires où il se fit connaître comme poète patoisant. Il publia ses premiers recueils de poèmes « Vieux tableaux» et «Sainte Solange». En 1904, il écrit son premier roman « Le Courandier », et en1906 « L’Epervier » d’inspiration régionaliste. Démobilisé à la fin de la première guerre mondiale, il entra dans l’Alliance française, association de la langue française. Hugues Lapaire s’éteint le 2 janvier 1967 à l’âge de 98 ans.

 

Albert Laprade

Grand architecte berrichon du XXème siècle. (1883-1978).

Né à Buzançais (Indre), le 29 novembre 1883, mort à Paris le 9 mai 1978, Albert Laprade effectue des études secondaires classiques (section latin-grec) au lycée de Châteauroux où il se lie d’amitié avec son compagnon d’études Jean Giraudoux. De 1903 à 1908 il étudie l’architecture à l’Ecole des Beaux Arts de Paris.

Mobilisé en 1914, blessé en 1915, il est détaché au Maroc dans l’équipe d’Henri Prost auprès de Lyautey. C’est au Maroc, qu’il se voit confier d’importants projets dont la réalisation de dessins de nombreux jardins. En 1925 il participe à Paris à l’exposition des Arts décoratifs avec une œuvre très remarquée : le Stadium Louvre, pavillon des grands magasins du Louvre.

Puis c’est l’exposition coloniale de 1931, que préside Lyautey, qui est pour Albert Laprade, l’occasion de réaliser un chef-d’œuvre qui a fait sa réputation et sa notoriété : le palais majestueux de la Porte Dorée à Paris. Il va ensuite s’engager dans de grands chantiers :ambassade de France à Ankara, barrage de Génissiat, le siège de « La Voix du Nord » à Lille, la rénovation du vieux Lille et du Mans, etc…A Paris il réalise à la cité universitaire internationale, les maisons de Cuba et du Maroc. André Malraux lui confie la réalisation du tombeau de Lyautey dans la chapelle royale des Invalides. Il s’est également rendu célèbre par ses huit volumes de croquis de trésors d’architecture, méconnus et menacés.

Cette notoriété lui  vaut de nombreuses distinctions honorifiques, et d’être nommé en 1932 architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux . Il est élu en 1958, membre de l’Institut de France, puis président. Il a également été président du « Berry à Paris » en 1937,succédant à Henri Sellier. Son œuvre concerne à la fois l’architecture, l’urbanisme, les jardins et la peinture. Il reste incontestablement l’un de nos grands architectes du XXème siècle.

                                                                                Jean-Claude Miskovsky

 

Hyacinthe de Latouche  (dit Henri)

Né à La Châtre (Indre) le 3 février 1785, après le collège il fait des études de Droit à Paris. Il débute une carrière de journaliste en 1815 au Constitutionnel, puis ressuscite Le Mercure de France sous le nom de Mercure du XIXe siècle. En 1830 il achète de Figaro, journal qui renoue avec le succès. Il a soutenu les publications de Jules Sandeau, les débuts de Balzac et après quelques réticences, il  favorisa ceux de George Sand. Il meurt en 1851.

 

Emile André LEROY (Artiste emblématique des outre-mer)

Du Berry à l'exotisme, Emile André LEROY naquit le 25 septembre 1899 à Saint-Amand Montrond, où son père avait une biscuiterie prospère installée sur les bords du canal de Berry.
Après des études à l'Institution Sainte-Marie de Bourges, où il excellait déjà à dessiner de singulières caricatures et vivants portraits, après la Grande Guerre peut-être sur les conseils du sculpteur François POPINEAU aussi originaire de Saint-Amand, de douze ans son aîné, le jeune homme abandonna ses études commerciales à l'ESSEC, pour entrer en octobre 1923 dans l'atelier du professeur Jean BOUCHER aux Beaux-Arts de Paris.
Compagnon dans cet Atelier réputé d'un certain Paul BELMONDO (père de Jean-Paul) au ciseau très prometteur,  LEROY allait bénéficier dès 1927 d'une première Bourse nationale de voyage qui allait lui permettre plusieurs longs séjours en Espagne, au Maroc et surtout ensuite en Afrique équatoriale française (AEF), où il allait pouvoir sublimer son Art. Lauréat successif de quatre bourses de voyage souvent appelées à l'époque "prix coloniaux", LEROY et son camarade peintre Yves BRAYER avaient exceller dans des oeuvres très diverses !
Médaille de bronze en 1927 du Ministère des Beaux-Arts pour son "Saint-Etienne" ayant la tête d'Yves BRAYER, LEROY reçoit alors de multiples commandes notamment du Gouverneur de l'AEF. En 1928 lui est décerné le prestigieux prix de la Compagnie Générale Transatlantique, puis c'est en Guadeloupe qu'il réalise deux Monuments aux morts, aujourd'hui classés "MH" et de grandes sculptures religieuses pour différents édifices, ainsi que de nombreux et magnifiques bustes d'indigènes, notamment sur Grande Terre et Marie Galante.
En 1938, il reçoit commande de Robert LAZURICK alors maire de Saint-Amand Montrond (futur créateur du journal "l'Aurore"), d'une imposante sculpture d'un paysan et d'un forgeron longtemps adossée au fronton de l'Hôtel de Ville des Carmes, avant d'être récemment ré-installée après restauration sous la Halle de la Capitale du Boischaut, où elle fait aujourd'hui l'admiration de tous !
Auteur de plusieurs bustes en bronze, notamment celui du Chanoine MONTIGNY curé d'Orval, dont le slogan "Quinçy soit-il" est passé à la postérité. LEROY réalise aussi la majestueuse statue "Sainte-Anne" de la Chapelle en construction du Vernet.
La liste de ses oeuvres est longue et il est difficile d'en trouver sur le marché actuel de l'Art, sauf peut-être ses adorables petites salières, poivrières et serres-livres parfois colorés à l'inspiration arabisante, réalisés en exclusivité dans les années 30 par la Manufacture de porcelaines GIRAULT DEMAY & VIGNOLET (GDV) devenue AVIGNON à La Celle-Bruère.
Emile André LEROY est décédé à Saint-Amand le 3 juillet 1953.

 

Ferdinand Marie, vicomte de Lesseps

Est né à Versailles, le 19novembre 1805. Il passe ses premières années en Italie, où son père est en poste. Il suit ses études au Lycée Henry IV  à Paris. Son éveil intellectuel se serait produit, selon le témoignage de l’intéressé, dans un cycle de conférences donné par l’abbé de Lamennais et ses amis ultramontains.

Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les ancêtres de Ferdinand de Lesseps suivent la carrière diplomatique, dans laquelle lui-même occupe plusieurs fonctions de 1825 à 1849. Son oncle est anobli par le roi Louis XVI, et son père, Mathieu de Lesseps est fait comte par Nopoléon 1er.
Sa mère, Catherine (de) Grevignée, est espagnole, et tante de la comtesse de Montijo, mère de l'impératrice Eugénie.

Surnommé« le Grand Français », Ferdinand de Lesseps a été le principal promoteur des deux projets de canaux les plus ambitieux de son temps, le canal de Suez puis le canal de Panama. Ce dernier projet fit perdre tant d'argent aux actionnaires que le promoteur fut condamné à cinq ans de prison, peine qu'il ne purgea pas en raison de son grand âge (88 ans) et de son état de santé précaire. Sa statue trône sur la place de France à Panama avec son nom écrit de cette manière : Fernando Maria Vizconce de Lesseps.

Après l’ouverture du canal de Suez en 1869, Ferdinand de Lesseps est fait Grand-croix de la Légion d’honneur, il est reçu en 1873 à l’Académie des sciences en 1873 et à l’Académie française en 1884.

Il meurt à l’âge de 89 ans dans sa demeure berrichonne de La Chesnaye à Guilly dans l'Indre. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise mais une partie de son sang repose au cimetière de Guilly.

 

Stanislas Limousin

Né à Ardentes (Indre) en 1831, pharmacien, créateur de l'ampoule pharmaceutique et des cachets médicamenteux, inventeur du ballon d'oxygène.

 

Georges Lubin

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Né à Ardentes (Indre) le 24 janvier 1904, il fait des études au lycée de Châteauroux. Il écrit des poèmes sous le pseudonyme de Michel Gorce. Georges Lubinest surtout connu pour avoir passé sa vie  à rechercher, classer, annoter plus de vingt mille lettres écrites par George Sand, travail titanesque de réfèrence couronné par l’Académie française. Il est également l’auteur de plusieurs romans. Il décède le 14 février 2000.


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Dernière modification : 05/08/2023
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