PERSONNALITÉS "C"

 

Lina Calamatta

Zulma Carraud

Nicolas Catherinot 

Jean-François Cazala

Olivier Charbonnier

Hipolyte Chatiron

Louis Chaudru de Raynal

​Emile Chenon

Albert Chichery

Solange Christauflour

​Jacques Coeur



 

Lina Calamatta

Marcellina Claudine Augustine Calamatta, dite « Lina » voit le jour dans une famille d'artistes et de savants  à Paris à la Bibliothèque du Roi le 26 juin 1842 ; son père Luigi Calamatta est graveur et  sa mère Anne-Joséphine-Cécile Raoul-Rochette est artiste peintre. Son parrain est le grand peintre Ingres, sa marraine Antoinette-Claude Raoul-Rochette, sa grand-mère, fille du sculpteur Jean-Antoine Houdon. Elle va jouer un grand rôle dans la famille Sand en devenant l'épouse de Maurice Dudevand-Sand, fils de George Sand en 1862. Elle lui donnera trois enfants Marc-Antoine (décédé à 1 an), Aurore Lauth-Sand et Gabrielle Dudevand - Sand. 

Lina décède à Paris le 2 novembre 1901, elle repose à Nohant.

 

Zulma Carraud

Zulma Carraud est née en 1796, à Issoudun et resta attachée à la propriété familiale de Frapesle. Amie de Balzac (plus d'une centaine de lettres ont été échangées entre eux), elle se retirera à Nohant-en-Graçay et s'investira dans l'enseignement de la lecture aux fillettes de cette commune. Pour atteindre ses objectifs, Zulma Carraud a choisi de se lancer - à 56 ans- dans l'écriture d'histoires destinées à la jeunesse : elle publiera ainsi, entre 1852 et 1868, dix livres chez Hachette et dans la Bibliothèque Rose.

Décédée à Paris en 1889, elle a été inhumée au cimetière de Nohant-en-Graçay.

 

Nicolas Catherinot (1628 – 1688)Nicolas Catherinot

Il nous plait de penser que cet homme, d’une grande érudition, présentait suffisamment de particularités pour qu’il puisse être déclaré comme un homme d’un autre temps, c’est-à-dire un homme de notre temps.  

Il était curieux, tout l’intéressait et surtout rien ne l’arrêtait. Certains ont même été jusqu’à le surnommé « Monsieur je sais tout ». De surcroit, il fut identifié parmi les « polygraphes ». 

Durant une trentaine d’années il a rédigé et publié, à compte d’auteur, environ 140 opuscules dont la thématique fut tout autant variée que nombreuse. Citons pour l’exemple, un traité d’architecture, d’Artillerie, d’imprimerie, …. 

Lors d’une prochaine séance, je me propose de vous faire découvrir plus en détail, ce mystérieux personnage que fut Nicolas Catherinot, un de nos ancêtres Berrichon tout à fait méconnu!

D'après M. THIERRY CHAMFRAULT  

 

Jean-François Cazala

Jean-François Cazala d’origine auvergnate est né le 22 septembre 1929. Il arrive jeune en Berry  à Châteauroux où son père Roger fonde un laboratoire d’analyses médicales fort renommé. Après des études secondaires à Châteauroux, il fait sa médecine à Paris, puis prendra la suite de son père, résistant mort en déportation, comme Médecin biologiste. Très impliqué dans  la vie culturelle du département de l’Indre et mécène, il crée le Festival de Harpe de Gargilesse, Jean-François Cazala  est très proche des Fêtes Romantiques de Nohant, où son nom reste définitivenent lié. Il s’éteint à Châteauroux le 26 février 1999.

 

Hipolyte Chatiron

Hipolyte est né à La Châtre le 16 Floréal an VII de la République française. Sur l’acte de naissance conservé à la Mairie de La Châtre  il est fait mention de « Pierre Laverdure » fils naturel de la Patrie.

Hipolyte ou Pierre est le fils naturel de Maurice Dupin (père de George Sand) et de Catherine Chatiron servante à Nohant.

Catherine Chatiron sera congédiée par Madame Dupin qui fera élever l’enfant à proximité du château. Aurore (future G. Sand) sera la camarade de jeux d’Hipolyte sans savoir au début que c’était son demi-frère. Son père ne le reconnaîtra jamais.

En 1823, Hipolyte épouse Emilie-Marguerite Devilleuve avec qui il s’ennuiera rapidement reprenant ainsi ses  mauvaises habitudes, troussant les bonnes, parlant fort, buvant  et faisant la fête avec son beau frère  Casimir. Il meurt en décembre 1848 et repose au cimetière de Montgivray.

 

Olivier Charbonnier

Olivier Charbonnier voit le jour à Fontgombault dans l’Indre le 16 août 1875 dans une famille d’instituteurs.

Très tôt initié aux sciences naturelles par son père, Olivier Charbonnier intègre l’Ecole Normale d’Instituteur de Châteauroux puis le monde de l’enseignement. Son premier poste le conduit à Saint-Germain-en Laye avant de revenir dans son Berry natal. Il remplace alors son père à Pouligny-Saint-Pierre avant d’être nommé à Sassierges-Saint-Germain aux côtés de son épouse Blanche. En 1930, il fait valoir ses droits à la retraite pour pouvoir se consacrer entièrement à ses passions : la géologie, la paléontologie, la préhistoire et l’archéologie.

Il se spécialise dans l’étude de la géologie et plus particulièrement l’ère quaternaire en Berry. Il entame parallèlement un gigantesque travail d’inventaire des sites préhistoriques dans le département de l’Indre. Chaque site analysé est répertorié dans des cahiers d’écoliers richement illustrés de dessins à la plume. De nombreux mémoires et articles viennent compléter ce travail.

Membre de la Société Préhistorique Française, de la Commission Supérieure des Monuments Historiques, Olivier Charbonnier est à l'initiative des salles « préhistoire » du Musée Bertrand de Châteauroux.

Il est également connu dans le monde de l’éducation pour avoir rédigé Les programmes détaillés de sciences pour les écoles rurales et urbaines appliqués à la rentrée 1921.

L'importance de ses travaux lui vaut de recevoir plusieurs reconnaissances nationales et d’être promu chevalier de la Légion d’Honneur en 1952.

A son décès en 1968, une grande partie de ses archives sont léguées à la bibliothèque et au musée de Châteauroux, un groupe scolaire de Châteauroux porte son nom.

 

Louis Chaudru de Raynal

Louis Chaudru de Raynal est l’auteur d’une imposante "Histoire du Berry" en 4 volumes dans laquelle il retrace toute l'histoire locale depuis les Bitugiges jusqu'à la Révolution de 1798 ; cet ouvrage, très documenté et illustré d'armoiries et de cartes, fait référence aujourd'hui encore.

Il est né à Bourges le 28 janvier 1805 ; son père, Pierre Chaudru de Raynal, originaire de Dordogne, se fixa en Berry après son mariage avec Mlle Decencière de la Ferrandière, originaire du Sancerrois.

Après des études de droit, il devient avocat et décida très vite de rentrer dans la magistrature. Il a été substitut du procureur général à la Cour Royale de Bourges à 25 ans et est devenu par la suite Premier avocat général en 1841. C’est à cette époque qu’il s’est fortement intéressé à l’histoire locale et décida de consacrer une part non négligeable de son temps, déjà bien occupé professionnellement, à des recherches historiques.

Esprit curieux, il s’est intéressé aussi à l’archéologie et aux belles lettres.

En 1840, il a été élu au Conseil municipal de Bourges, puis conseiller général en 1867.

Il a été nommé en 1853 avocat général au Parquet de la Cour de Cassation, puis Premier Avocat général en 1864, Président de la Chambre des Requêtes en 1875 et Procureur Général en 1877.

Destitué en1879, il s’est retiré à Saint-Éloy-de-Gy dans sa propriété du Vernay (à 8 km auNord de Bourges). Il mourut, le 4 avril 1892, à l’âge de 87 ans, après une vie bien remplie.

Une rue porte son nom à Bourges depuis 1932.
Source : François de Raynal (descendant direct de Louis de Raynal)

 

Emile Chenon

Originaire de Néret   petite commune du sud-est de l’Indre, où il a été conseiller municipal, Emile Chenon est né le 16 mai 1857 à Nevers. Ancien élève de polytechnique, il obtint le Doctorat en droit la 29 juin 1881. Il devint professeur à la Faculté de droit à Paris. Passionné d’histoire régionale, il publie « Histoire de Sainte Sévère » et « Histoire de Chateaumeillant ».

Emile Chenon décède à Paris le 10 avril 1927 et repose à Néret.

 

Albert Chichery

 Né le 12 octobre 1888 au Blanc (Indre) où il est mort le 15 août 1944, tué par un commando de résistants, est un homme politique français.Albert_Chichery-1932

Ses études secondaires au collège du Blanc terminées, Albert Chichery entra dans le commerce   que tenait ses parents. Il fit ensuite son service militaire qu'il termina comme officier de réserve. Lorsque éclata la guerre de 1914-1918, il fut mobilisé comme lieutenant au 135e régiment d'infanterie où sa conduite fut exemplaire.

Rendu à la vie civile, il se consacra à son usine de fabrication de cycles qu'il monta de toutes pièces et lui donna une grande extension. Il se rendit notamment propriétaire de la marque de bicyclettes  «De-Dion-Bouton » et sa production était montée à un débit annuel de 25.000 cycles dans une usine qui occupait plus de cent cinquante personnes. On sait que la marque « Dilecta » a gagné toutes les grandes épreuves de route : Paris-Le Havre, Paris-Roubaix, Championnat de 

France, etc.

Député radical de l'Indre de 1932 à 1940

Ministre du commerce et de l'industrie du 5 au 16 juin 1940 dans le gouvernement Paul Reynaud
Ministre de l'agriculture et du ravitaillement du 16 juin au 12 juillet 1940 dans le gouvernement Philippe Pétain

Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Sous l'Occupation, il est membre du Conseil national instauré par Vichy.

Au moment de la Libération, le 15 août 1944, il fut enlevé par des combattants communistes dans sa propriété de Madrolles, près du Blanc. 

Entraîné dans un bois voisin, il fut tué d'une balle dans la nuque. Ses assassins n'ont jamais été poursuivis. Il était âgé de 56 ans.

 

Solange Christauflour

Elle voit le jour à Issoudun (Indre) le 1er mai 1899, sa mère est directrice d’école et son père représentant de commerce. En 1922, elle est reçue au concours d’entrée de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs et suit également les cours de l’Académie des Beaux Arts.

Peintre, elle est profondément  influencée par l’œuvre de son oncle le peintre post impressionniste Fernand Maillaud qui deviendra son père adoptif , au point souvent de manquer d’originalité. Elle vécut auprès de la famille Maillaud et tissa avec Madame Maillaud les tapisseries conçues par son oncle, le « Bon maître ».Solange Christauflour fait incontestablement partie de l’Ecole de Crozant  et rejoint à ce titre la pléiade de peintres paysagistes  qui dès 1830 ont  arpenté les rives des deux Creuse (la Grande et la Petite).Les paysages  et la vie pastorale de  la Vallée noire chère à son oncle vont lui procurer  ses principaux   sujets.

Elle s’éteint à l’âge de seulement 53 ans à Paris le 28 novembre 1952. 

 

Jacques Coeur

Né à Bourges en 1400 ( ?) fils d’un très riche marchand pelletier proche du Duc Jean de Berry, Jacques Cœur est très tôt initié au commerce. Son mariage avec la petite-fille du Maître de la monnaie de Bourges l’introduit à la Cour de Charles VII «  le petit Roi de Bourges » qui le nomme Receveur des taxes sur le sel, Commissaire aux Etats du Languedoc, et Grand Argentier du Royaume. Il est contemporain de Jeanne d’Arc et confident d’Agnès Sorel. 
Jacques Cœur, remarquable financier rétablit les finances du Roi contribuant ainsi à terminer la Guerre de Cent ans. Anobli, il est négociant, banquier, armateur, industriel ce qui lui permet d’amasser une fortune colossale. Il joue sur les différences de cours de l’or et de l’argent entre l’Occident et le Levant. Sa flotte de douze navires qui commerce en Europe et en Méditerranée rivalise avec Venise, Pise et Gênes. Habile  Diplomate, il est chargé en 1446  d’une mission à Gênes où s’est formé un parti demandant l’annexion de cette ville à la France. L’année suivante il est envoyé à Rome à l’ occasion d’un schisme qui menace d’introduire dans l’Eglise l’élection au Pontificat d’Amédée de Savoie contre Eugène IV, candidat de la France. Il achète plus de vingt seigneuries et possède de nombreuses hôtels et maisons en France et à l’étranger. A Bourges, il fait construire (1443-1453) un fastueux palais, chef d’ œuvre de l’architecture gothique. En 1450 il est au sommet de sa  puissance. Le Roi et toute la Cour lui doivent d’énormes sommes…..d’où sa perte. Sur ordre de Charles VII, il est arrêté le 31 Juillet 1451.Torturé, il avoue tout ce qu’on veut lui faire dire. Condamné à mort le 2 Mai 1453,  Jacques Cœur s’évade de sa  prison de Poitiers grâce à de fidèles complicités. Il rejoint Rome et le Pape, affrète une flotte sous la bannière papale et va combattre les infidèles. Il meurt le 25 novembre 1456, sans doute lors d’un combat naval contre les Turcs. Il est enterré dans l’île de Chios dans le couvent des Cordeliers mais ses restes seront dispersés par les tremblements de terre et les pillages.


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Dernière modification : 02/05/2023
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