PERSONNALITÉS "O-P"

Anders Osterlind

Pierre Panis

Gustave Papet

Jean Patureau-Francoeur

Joseph Patureau-Mirand

Jean-Baptiste Périgaud

Ernest Périgois

Gaston Petit

Charles-Louis Philippe

James Pichette

Henri Pichette

Gabriel Rigondin-Planet dit Planet

Edmond Plauchut

Emile Pouget

Alexix Pouradier-Duteil


 

Anders  Osterlind

Anders Osterlind,  nait à Lépaud (Creuse) le 19 juin  1887 , fils du peintre suédois Allan Osterlind et  père de l’aquarelliste Nanic Ostrerlind.  De 1887 à 1907, sa vie s’écoule tantôt en Bretagne tantôt à Gargilesse (Indre). Il  ne fréquente aucune Ecole des Beaux-Arts, aucun atelier d’artiste.  Il doit sa formation artistique à son père, au poète Maurice Rollinat, au peintre Maxime Maufra et au peintre suédois Per Ekström qui lui enseigne la peinture au couteau, caractéristique de son œuvre. Côtoyant les peintres de l’Ecole impressionniste tels que  Armand Guillaumin, Renoir, proches des Fauves et ami de Modigliani, Kikoïne, Othon Friesz, Jacques Villon et  Dunoyer de Segonzac, son caractère indépendant loin des modes  le conduisit à une peinture sensible aux grands souffles de la Nature,d’une grande intensité poétique. A. Osterlind peint dans de nombreuses régions de France, souvent attiré par le Midi, en admiration de l’œuvre de Cézanne. Ses portraits de  Maurice  Rollinat près de la cheminée, son chien à ses pieds témoignent de son amitié et de sa  belle sensibilité artistique. Sa peinture parfois  puissante et tragique,  parfois apaisée le fit entrer dans nombre de  collections privées en France, à l’étranger et dans de nombreux musées Anders Osterlind laisse une œuvre de plus de 2000 toiles. Il décède à Paris le 5 janvier 1960.

 

Pierre Panis

De parents instituteurs, Pierre Panis est né en 1911 à Pellevoisin petite bourgade de l’Indre. Après des études secondaires au lycée Jean Giraudoux  à Châteauroux, il entre à l’École des Arts décoratifs à Paris. Passionné de folklore, il s’inscrit dès son arrivée à Paris à une amicale berrichonne. Mais soucieux d’authenticité, il crée en 1936 le groupe Le Berry, puis d’autres groupes tout au long de sa vie. Il va entrainer sa famille dans cette passion qui va l’animer toute sa vie. Sa nomination comme Instructeur spécialisé par le Ministère de la jeunesse et des sports va considérablement l’aider dans ses recherches folkloriques voire ethnologiques en parcourant les petits villages de l’Indre et du Cher et en particulier le village «Les Grandes Poteries» près de La Borne. En 1954, pour le cent cinquantième anniversaire de la naissance de George Sand, il présente le roman «Les Maîtres Sonneurs »  en livre vivant  sur la place de Nohant en faisant participer les groupes de la région. Pierre Panis s’éteint en 1993.

 

Gustave Papet

Né le 22 février 1812 à Ars commune de Lourouer- Saint- Laurent (Indre), il est  étudiant en médecine à Paris : il sera le "Milord" du petit groupe de Berrichons. Sa fortune lui permet d'exercer la médecine gratuitement tout en faisant valoir ses domaines. Ami fidèle , il sera mêlé à tous les évènements de la vie de George Sand. Il soignera Chopin lors de ses séjours à Nohant. Il décède le 4 décembre à Lourouer-Saint-Laurent.

 

Jean Patureau-Francoeur

"Un Maire en blouse et en sabots"

"C'était un simple paysan, un vigneron des faubourg de Châteauroux. Il avait appris tout seul à écrire et il écrivait très remarquablement, avec ces naïves incorrections qui sont presque des grâces, dans un style rustique et spontané... Ce petit homme robuste, à grosse tête ronde, au teint coloré, à l'oeil bleu étincelant et doux, était doué d'une façon supérieure...

                                                                            George Sand

Né le 11 juin 1809 à Châteauroux, il est vigneron et père de cinq enfants.

Très populaire, les habitants de son quartier le sur nomme « Francoeur » Contesté par le Préfet, il est élu Maire en 1849 mais rapidement destitué sous le prétexte d’un arbre de la liberté desséché. Ses opinions républicaines lui valent quelques ennuis. Après l’attentat d’Orsini en janvier 1858, il est « transporté » en Algérie. Sur l’intervention de George Sand, il revient à Châteauroux mais vend sa vigne, sa maison et repart pour  l’Algérie où il meurt le 8 janvier 1868.

 

Joseph Patureau-Mirand

Joseph Patureau-Mirand, est né le 12 avril 1873 à Châteauroux.

Après avoir obtenu son doctorat en droit et avoir été lauréat de la Faculté, il devient avocat et sera bâtonnier des avocats de l'Indre, tout en restant agriculteur.

Il devient maire de Châteauroux en 1908.

Il est élu député de l'Indre en 1910, dans la 1re circonscription de Châteauroux, mais est battu en 1914, dans la même circonscription, face à son cousin, Paul Patureau-Baronnet.

Pendant la première guerre mondiale, il écrit des poésies pour les Poilus, fait confectionner des galettes du pays qu’il fait distribuer dans les tranchées.

En 1919, Joseph Patureau-Mirand succède à son cousin avec 29.988 suffrages, perd les élections en 1924, et est réélu en 1928.

Joseph Patureau-Mirand a été par la suite conseiller général.

Il défend l’agriculture, les familles nombreuses et les déshérités. Il est Président du groupe des Tabacs et soutient la Manufacture.

Il décède le 29 avril 1945.

 

Jean-Baptiste Périgaud

Le futur curé de Nohant-Vic (36) est né le 13 octobre 1820 à Argenton sur Creuse. Pendant la Révolution l’église de Vic consacrée à St Martin (dépendante de l’Abbaye de Déols) était devenue « Bien National » et servait alors de remise agricole. Lorsqu’en 1849 l’église redevint lieu de culte, l’abbé Périgaud y fut nommé prêtre : en nettoyant 
l’édifice il eut la surprise de découvrir sous plusieurs couches de badigeon des fresques Romanes. L’abbé, fier de sa découverte en fit part à George Sand qui demanda à son fils Maurice d’effectuer  des relevés. La « Bonne Dame » de Nohant fit intervenir dès janvier 1850 son ami Prosper Mérimée en charge alors des Monuments historiques. Ce dernier va réussir à faire classer cette modeste église en Monument National et obtenir des crédits pour la restauration et la mise en valeur des fresques datant pour la plupart du XIe siècle de renommée mondiale.

Le curé Jean-Baptiste Périgaud quitte Nohant-Vic en 1853, est nommé à Palluau, puis à Lignières dans le Cher où il décède le 23 janvier 1896.

 

Ernest Périgois

Né à La Châtre le 25 avril 1819, après des études classiques il fait son droit et commence une carrière d’avocat. Après son mariage avec Angèle,  fille de Jules Néraud, il intègre le cercle des familiers de George Sand. Ses idées républicaines lui valent d’être arrêté plusieurs fois. En 1880 , il est nommé Préfet de la Creuse, poste qu’il abandonne pour être Député de 1881 à 1885. Il s’éteint à La Châtre le 10 novembre 1906.

 

Gaston Petit

Né le 13 janvier à Revin dans les Ardennes, fils d’éclusier, Gaston Petit fit ses études à l'École normale d'instituteurs de Moulins et fut nommé dans l'Allier jusqu'en 1939.

Syndicaliste et membre de la SFIO, démobilisé en 1940, il devint résistant et prend part au combat FFI Indre-Est. Gaston Petit fut nommé instituteur dans l'Indre, à La Berthenoux, en 1941, à la libération il devint maire de La Châtre d'août 1944 à mai 1945.

Nommé Inspecteur de la Jeunesse et des Sports à Châteauroux en 1945, puis, chef de service le 1er octobre 1948.

Dès lors, Gaston Petit devint la cheville ouvrière de nombreuses réalisations départementales tels que : équipements sportifs, scolaires, aménagement de terrains de camping, colonies de vacances, aide à  l’éducation culturelle et populaire. L’une de ses plus belles réalisations est le stade de Châteauroux qui porte aujourd’hui  son nom.

Premier adjoint de Louis Deschizeaux devenu maire de Châteauroux en 1959, il lui succéda lorsque ce dernier donna sa démission après avoir perdu les élections législatives de mars 1967.

Gaston Petit se présenta lors des élections municipales de mars 1971 à la tête d'une liste composée de socialistes, de divers gauches, de radicaux, de centristes et de candidats sans étiquette. Il fut réélu, mais dut démissionner pour raison de santé. Il s’éteint à Châteauroux le 13 novembre 1971.

 

Charles-Louis Philippe

Né en 1874 à Cérilly (Allier) d’une famille très modeste , Charles-Louis Philippe obtient son baccalauréat au Lycée de Montluçon grâce à une bourse. Tenté par la vie littéraire, il commence à écrire de la poésie. En 1897 à Paris, il  publie à compte d’auteur plusieurs romans dont La mère et l’enfant, son premier succès. Il entretient une correspondance régulière avec André Gide, Francis Jammes, Max Elskamp, Marguerite Audoux et le jeune Giraudoux.

Son roman le plus connu est Bubu de Montparnasse inspiré d’une de ses aventures avec une prostituée. En 1904 ce sera Croquignole qui dépeint avec verve l’administration. Il collabore à différents journaux et revues, tout en s’occupant à  faire publier le premier livre de Marguerite Audoux. Décédé à Paris le 21 décembre 1909

il repose à Cérilly, sa tombe étant ornée d’un superbe buste du sculpteur Antoine Bourdelle. Son arrière  petit-neveu le Docteur André Pajault  de l’Académie du Berry

organise plusieurs manifestations pour célébrer le centenaire de la mort de  l’écrivain.

 

James Pichette

James Pichette est né le 1er août 1920 à Châteauroux. Il reçoit ses premières leçons de dessin du sculpteur Ernest Nivet, à l’origine sans doute de son éveil à l’art. Sur des textes de  son frère Harry (le futur  poète  Henri  Pichette),  il créée des costumes et des décors. Il poursuit ses études à Marseille et en 1939 peu après la déclaration de la guerre, il devance l’appel et sert dans la cavalerie. Sa santé s’altérant, il est réformé et séjourne deux ans dans un sanatorium où il continue de dessiner .En 1943, il s’installe à Aigurande (Indre)  et entre dans la Résistance ; en 1945 ,il contribue à la libération de Châteauroux puis s’installe définitivement à Paris. Henri lui fait rencontrer Antonin Artaud dont il fait un saisissant portrait puis Gérard Philippe. Il hésite alors entre l’art dramatique et la peinture. En 1947,  il expose pour la première fois au Salon des indépendants à Paris et se consacre définitivement à la peinture après deux rôles au cinéma. Il s’oriente vers la non-figuration teintée de surréalisme, soutenu par des critiques comme Max-Pol Fouchet, Charles Estienne et Michel Ragon. Après des séjours aux Pays-Bas en Espagne et en Vénétie où il fréquente avec passion les musées, sa peinture devient lyrique.  « J’aime la couleur, le soleil : c’est ma drogue » dit-il .En 1956, il fait ses premiers essais dans le domaine lithographique qu’il pratiquera toujours. Il expose pour la première fois au Salon des indépendants à Paris. Installé à New York en 1960, il se passionne pour le jazz, se lie d'amitié avec de grands musiciens de jazz : pendant une décennie, l’Amérique va inspirer son art et le thème du jazz revient en permanence dans son œuvre. De retour en France, il collabore à différentes expériences de jazz-peinture dont le premier festival de free jazz se tient à Bobino en janvier 1967. Il participera à de très nombreuses expositions en France et à l’étranger ; il est largement représenté dans les musées et les collections privées. Il a également réalisé des céramiques, tapisseries, meubles et objets de décoration. Son œuvre le place parmi les grands peintres abstraits du XXème siècle .James Pichette décède à Paris le 2 août 1996.

 

Henri Pichette

Henri Pichette, écrivain, poète et frère cadet de James est né à Châteauroux le 26 janvier 1924 Il écrit ses premiers poèmes en 1943
; il est correspondant de guerre pendant la campagne du Rhin au Danube et participe à la libération de Marseille en 1944. Paul Eluard, Antonin Artaut et Max-Pol Fouchet l'aident à publier ses poèmes. En 1947, Gérard Philippe et Maria Casarès créent sa pièce Les Épiphanie devant des toiles de fond de Matta sur une musique de Maurice Roche au Théâtre des Noctambules. Son œuvre poétique est multiple : citons, par exemple : Apoémes de 1947 suivi de Lambeaux d’un manuscrit d’amour et Fragments du Sélenite, Poésie Gallimard 1995, Les Epiphanies de 1948 dont l’édition définitive chez Gallimard/Poésie date de 1969. James Pichette illustra, par  ex. Les Fragments du Sélénite en 1973 de douze lithographies. En 2005 après sa mort parut chez Gallimard  Ditelis du rouge-gorge, fruit de vingt ans de passion pour le chant de l’oiseau. Personnage atypique, entier et d’une grande intransigeance intellectuelle, il fut sans esse  à la recherche du mot rare, exhumant des termes oubliés et en créant bien souvent de nouveaux quand il estimait devoir le faire. James Pichette  est incontestablement un des plus grands  magiciens du langage et compte parmi les maîtres de la poésie française. Il est mort à Paris le 30 octobre 2000.

 

Planet (Gabriel Rigondin-Planet, dit)

Né à Aigurande (Indre) le 28 mai 1808, il fait partie du petit cercle de Berrichons réunis à Paris autour de George Sand. Il collabore avec Michel de Bourges à La Revue du Cher. Il est l’un des fondateurs de L’Eclaireur de l’Indre. Nommé Préfet du Cher en 1848 , ses opinions anti- bonapartistes lui valent d’être exilé en Corrèze. Il meurt le 30décembre 1853.

 

Edmond Plauchut


Né le 6 janvier 1814 en Haute Garonne, il est un journaliste républicain établi à Angoulême. Il rencontre George Sand en résidence à Tamaris, au retour d’un voyage en 1861. Il commence une carrière littéraire, collabore au Temps, au Gaulois, à la Revue des deux mondes. Il séjourne régulièrement à Nohant, étant apprécié pour sa bonne humeur ; il devient le compagnon de jeux des deux petites filles de l’écrivain et participe activement au théâtre de marionnettes de Maurice Sand. Il reste à Nohant après la mort de George Sand puis auprès de Lina après la mort de Maurice. Il meurt à Biarritz le 30 juin 1909, mais est enterré à Nohant dans le cimetière familial.

 

Émile Pouget

Né à Ardentes en 1835, il est le fils de Pierre Pouget d’origine auvergnate. 

Son Père est sabotier, mais fabrique aussi des vielles d’une grande qualité, tant sur la sonorité que de l’esthétique, il pratique indifféremment la vielle et la cornemuse sur les estrades des bals et des noces.

Émile est musicien dans l’âme, il joue non seulement lui aussi de la vielle et de la cornemuse mais aussi du hautbois, du violon, du cornet à piston. Son père lui apprend à travailler le bois, à fabriquer des sabots, des meubles mais aussi des vielles qu’il fabrique seul à partir de 1868. 

Émile est le protégé de Monsieur le curé qui lui apprend le solfège. Il se marie en 1875, il fait construire une maison à Ardentes dans laquelle son épouse vend de l’épicerie et,  lui fabrique ces instruments.

Après la fermeture des forges la situation devient très dure, le cœur n’est plus à la danse, les clients se font de plus en plus rares. Émile est obligé de vendre sa maison, et s’installe à La Châtre, sa situation ne s’améliore pas, il ne peut plus payer le bois pour fabriquer ses instruments, il s’éteint en 1905, mine par ses soucis financiers.

 

Alexis Pouradier-Duteil

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Né le 20 décembre 1796 à La Châtre, il est le fils d'un avoué, ancien curé constitutionnel défroqué et marié sous la Révolution ; avoué lui-même puis avocat, il devient juge au tribunal de La Châtre et finit sa carrière comme Président de chambre à la cour de Bourges où George Sand l'avait fait nommer en 1848 Procureur général.


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Dernière modification : 04/11/2021
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