PERSONNALITÉS "A"

Raoul Adam  

Stéphane Ajasson de Grandsagne  

Raymond Appère  

Louis d'Ars 

Emile Aucante

Marguerite Audoux

Edmond Augras

Charlotte d'Albret

Gabriel-Albert Aurier



 

 

Raoul Adam

Né à La Châtre (Indre) le 22 juillet 1891, après des études à Paris, il suit les cours des Arts décoratifs. Il fréquente les ateliers de Cormon et de Gustave Colin. La vallée de la Creuse inspire ses premiers tableaux berrichons. Il s’installe dans la Vallée noire dont  il peint  les paysages et la vie des campagnes. Il fait construire un atelier à Nohant où il s’éteint le 12 octobre 1948.

 

Stéphane Ajasson de Grandsagne

Né à La Châtre (36) le 20 juillet 1802, son père le comte François Ajasson de Grandsagne est ancien capitaine d’artillerie. Passionné d’Histoire naturelle, il est l’élève de Cuvier au Muséum d’Histoire naturelle et devient son collaborateur. Stéphane entretient d’étroites relations avec Aurore Dupin (future George Sand) qui se poursuivent lorsqu’elle est Baronne Dudevant ; certains biographes attribuent à Stéphane la paternité de Solange, fille de George Sand.

 

Raymond Appère

Le poète Raymond Appère est né le 29 mars 1913 à La Pouée, commune de Chassignolles où il passa toute son enfance d'orphelin, son père ayant été tué au tout début de la Grande Guerre.Amant de la campagne qu'il parcourait sans cesse et observateur sensible de ses habitants il commença très tôt à convertir ses émotions en poésie, souvent en berrichon, sa « langue maternelle". A seulement 20 ans,son volume de poèmes berrichons " Aux Sagots du Grand ch'min ", est présenté par Hésus Grué, son maître, auquel l’ouvrage est d'ailleurs dédié. Auparavant, alors qu'il était apprenti coiffeur(situation familiale oblige), il avait déjà suscité l’appréciation du public de La Châtre, en particulier de Jean Louis Boncoeur pour qui Raymond APPÈRE avait "toutes les qualités d'un vrai poète: sensibilité, originalité de pensée et de style…" Il a fait penser à Paul Géraldy pour sa sincérité, ses pensées gracieuses, amères ou narquoises, ou à Gaston Couté. Ernest Gaubert écrit dans le quotidien Le Département de l'Indre:" Appère est, avec Gabriel Nigond, un des vrais poètes de notre pays". Jusqu'en 1936, il collabore  avec Le Gargaillou qui publie régulièrement de nouvelles poésies, certaines en Français comme " A Victor Hugo",ou, "Plus tard", "Pour gagner sa vie », "Veillée", primées à Paris par le jury "Prix d'Automne de la Poésie Française 1933".Prisonnier en Prusse Orientale, il publie à son retour de très intéressants articles sur son expérience, en particulier sur sa libération par les Russes.

Parti exercer sa profession en Afrique, il revient très malade, en 1979, à Paris où il décède âgé seulement de 67 ans.

Source : Monique Coutant, petite nièce du poète.

 

Louis d’Ars

Né à Ars*, près de La Châtre, vers 1465, le jeune Louis d’Ars apprend le métier des armes et devient Capitaine de cent hommes d’armes puis Lieutenant de la compagnie des Ordonnances du Roi Charles VIII sous les ordres de Louis de Luxembourg , Comte de Ligny. En 1493, Charles VIII l’envoie combattre en Italie du sud : à ses ordres se tient le fameux Chevalier Bayard. Après la retraite des armées françaises, abandonné dans les Pouilles, Louis s’enferme à Venouse ( origine du nom Venose d’où une rue de La Châtre tire son origine) et triomphe seul. Rappelé par le Roi,  il remonte toute l’Italie et après avoir salué le Pape Jules II rentre en France, sans aucune perte, acclamé par tout le pays. En 1499, Louis XII qui  revendique le Duché de Milan renvoie l’armée de Comte de Ligny en Italie. Le Duché est conquis mais a l’instigation du Duc de Milan, Ludovic Sforza- plus tard prisonnier du château de Lys-Saint-Georges  - les milanais se révoltent. Ludovic Sforza est fait prisonnier.  Les Milanais implorent alors le pardon du Comte de Ligny qui reste inflexible. Ceux-ci supplient alors Louis d’Ars qui «  bonnet à la main et genou à terre » obtient leur grâce auprès du Comte de Ligny. Louis XII récompensera  Louis d’Ars en érigeant la terre d’Ars en marquisat. Il sera fait Duc de Trèsmes en 1516, comte de Voghera ( en Italie), Comte de Girolle ( sur le Lac de Côme) et Chambellan de Louis XII. 
La date de son décès est imprécise : certains historiens le déclarent mort à la bataille de Pavie (24 février 1525) mais il serait plus vraisemblablement décédé vers 1530, car un acte de 1532 signale la vente d’une « maison à la châtre jouxtant celle de feu messire Luys d’Ars ».

Source : Plaquette de l’association « Rythme et Expression ».

 

Emile Aucante

Né le 16 août 1822 à La Châtre (36), il fait des études rudimentaires qu’il reprendra sur les conseils de Pierre Leroux. Il est clerc d’avoué à La Châtre ; fervent disciple de la philosophie socialiste de Leroux, il rencontre George Sand qui lui sera d’un grand secours après le coup d’état de 1851. Condamné à l’exil, G. Sand obtient qu’il soit interné à Nohant ; plus tard il entrera chez l’éditeur Calman-Lévy. Il s’éteint à Montmorency le 15 février 1909.

 

Marguerite Audoux

Née à Sancoins (Cher) le 7 juillet 1863, orpheline de mère très jeune et abandonnée par son père elle passe plusieurs années à l’orphelinat de l’hôpital de Bourges ; plus tard elle est bergère et servante. Elle monte à Paris et devient couturière. Diverses circonstances et rencontres vont faire de  la petite bergère un écrivain à succès. En 1910, elle reçoit le prix Fémina pour son roman « Marie-Claire », les ventes dépassent les cent mille exemplaires et le livre sera traduit dans plusieurs langues. Elle publie par la suite plusieurs romans avec des fortunes diverses. Elle s’éteint le 31 janvier 1937.

 

Edmond Augras

Né le 6 mars  1854 à Saint Août (36) où son père est épicier, il est apprenti puis ouvrier pâtissier à La Châtre. En 1875 il fonde une petite entreprise de pâtissier- liquoriste, son industrie prospère, il fait construire une usine rue Pasteur à Châteauroux : les biscuits Augras obtiennent une rapide notoriété grâce à la publicité. De sa rencontre avec le sculpteur Jean Baffier va naître en 1888 « La Société des Gâs du Berry », puis en 1889 le journal « Le Réveil de la Gaule ». Il  est co-fondateur de la Ligue des Droits de l’homme, conseiller municipal puis adjoint au maire. Il est également franc-maçon et administrateur de l’hôpital. Il décède d’un  accident de bicyclette le 8 mai 1927.

 

Charlotte d'Albret

Née en 1480, décédée le 11 mars 1514, est la fille de Alain d’Albret  le Grand, seigneur d'Albret, duc de Guyenne et vicomte de Tartas  et de  Françoise de Bretagne (Françoise de Blois), vicomtesse de Limoges, comtesse de Périgord,  et la sœur de Jean d’Albret, roi de Navarre

Le 12 mai 1499 elle épouse César Borgia, fils du pape Alexandre VI, elle est enceinte de Louise lorsque César part avec Louis XII, puis rejoindra son beau-frère et c’est en aidant ce dernier à faire la guerre en Castille qu’il perdra la vie tragiquement en 1507.

Charlotte va habiter Issoudun dont son mari est seigneur, puis Bourges   

En 1504 propriétaire des terres de Feusines, Néret et La Motte-Feuilly, Charlotte y vit de façon brillante puis, lorsqu’elle apprend trois ans après le décès de César.

Dès lors, elle renonce à cette vie dispendieuse, fait fermer les portes de réception du château de La Motte-Feuilly et se consacre à sa fille en menant une vie pieuse et charitable.

Charlotte décède le 11 mars 1514, elle est enterrée près de Jeanne de France au couvent des Annonciades à Bourges. Seul son cœur est resté dans l'église Saint-Hilaire de La Motte-Feuilly.

En 1521, sa fille fit élever un mausolée en albâtre et marbre noir à sa mémoire par Martin Cloistre, imagier du roi à Blois. Sous la Terreur en 1793, le tombeau fut vandalisé, les figurines des sept vertus qui entourent le tombeau furent décapitées, les armoiries martelées et le gisant brisé. Il fut classé monument historique en 1891 et restauré.

 

Gabriel-Albert Aurier

Fils d'un notaire de Châteauroux, est né le 5 mai 1865. Après des études au lycée de cette ville il obtient à Paris son diplôme d’avocat, mais il est peu tenté par le barreau. Par contre il nourrit une véritable passion pour la littérature et les arts et particulièrement la peinture. Avec quelques amis il est l’un des fondateurs du

«Mercure de France» dans lequel il publie de nombreux articles prémonitoires où il défend des peintres alors totalement inconnus: Paul Gauguin  et Vincent Van Gogh. Albert Aurier fut l’un des premiers à révéler au public les Impressionnistes. La promotion du symbolisme en peinture  et en littérature fit la réputation du jeune Berrichon: une vie riche et prometteuse interrompue par la fièvre typhoïde à Paris le 5 octobre 1892. Albert Aurier repose dans le caveau familial à Châteauroux.

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Dernière modification : 02/11/2021
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