Synthèse 23/04/2016

Conclusions de la séance solennelle de Chateaumeillant

 

A l’issue des divers exposés, le président Alain Bilot a demandé au chancelier de tirer « à chaud » les conclusions de cette journée. Après avoir salué les deux nouveaux académiciens, le Pr Bazot a proposé une réflexion sur les traditions de notre académie en matière de séance solennelle.

 

« Avec vous, M. Michel Sallandre, la palette des académiciens du Berry s’enrichit. A coté des artistes, écrivains,   poètes, peintres et musiciens, historiens, militaires, médecins et j’en passe, va siéger désormais un homme à l’expérience singulière comme vous  la définissez vous-même sur le réseau professionnel Linkedin : « rêveur » ! (Vous ajoutez tout de même cinéaste indépendant !). Votre exposé a brillement éclairé cette définition, propre à rendre perplexe au premier abord. « La lumière », avez-vous  souligné, « introduit selon les lieux dans un univers onirique différent » qui influe sur l’homme. En véritable globetrotteur, vous avez  pu expérimenter vous-même cette influence, du sommet de l’Everest  au pôle nord en passant par l’éblouissante clarté de l’Afrique.

Depuis 1967, votre parcours à la télévision vous a fait croiser les plus grands (que vous avez cité) ou les plus connus, Igor Barrère, Pierre Desgraupes, Etienne Mougeotte, Nicolas Hulot, Jacques Pradel, etc. Vous avez fait des bœufs avec Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell comme guitariste.  Mais votre notoriété s’attache à deux émissions -Odyssée, et Ushuaia- qui prennent le temps «  de l’émerveillement », contrairement aux productions actuelles dont vous dénoncez la médiocrité avide d’audimat.

Ailleurs vous aviez déclaré être « un militant de l’incertitude et du hasard », un « anxieux qui essaie de se construire une philosophie du bonheur », un hédoniste. Vous y avez réussi, tant votre passion  apparait toujours aussi forte et vivante. Nous sommes heureux et fier de vous compter parmi nous.

 

Cher Monsieur Desjeux,

Vous venez de renouveler un thème déjà traité  lors de la séance de Gien en 1999 par M. de Garambé avec illustrations sonores de cors de chasse et de vols de faucon. Nous avions alors visité l’immense salle consacrée au peintre animalier Desportes (comme l’est en partie le musée de la chasse où notre cher président a été fait commandeur de l’ordre des arts et lettres). Le président d’honneur du spaniel club français que vous êtes doit sans doute apprécier à leur juste valeur ses nombreux portraits de chiens, vous si fidèle à votre dernier compagnon de chasse.  

Vous avez jugé inutile de polémiquer, s’agissant des malentendus et des aprioris sur la violence de la chasse, replaçant très habilement et très souvent avec humour les difficultés sociales qu’introduisirent les ravages de la myxomatose. Vous avez  souvent cité  (et rencontré) Maurice Genevoix. Après avoir vécu la violence de la guerre, il avait –vous le savez - abandonné définitivement la chasse pour la pêche…

Chacun de vos écrits  - des simples courriels  à l’autobiographie - soulignent l’alliance de la rigueur et de la chaleur humaine. Ils sont tous d’un style  remarquable.  Vous venez d’en faire la démonstration. Vous allez la mettre désormais au service de notre académie. Encore toutes nos chaleureuses félicitations.

 

Une réflexion sur nos séances qui pourrait peut-être alimenter les discussions lors de la prochaine AG…

Pour ceux qui l’ignorent encore, La Conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts réunit, sous l'égide de l'Institut de France, les académies françaises de province, dont la plupart remontent à l'Ancien Régime. Nous souhaiterions la rejoindre. Grace à notre site si bien tenu par notre clavaire Michel Delaume, nous sommes désormais « visibles » ; chacun peut désormais apprécier la qualité et la variété des conférences de nos membres.

Toutefois,  sans vouloir singer  notre futur mentor - du moins peut-on l’espérer qu’il le devienne un jour– reportons nous un instant  au  déroulé  intangible de leur séance solennelle ; comme il y a neuf jours avec la réponse d'Érik Orsenna au discours de Marc Lambron, à savoir : le discours de l’impétrant ; SUIVI de

la réponse d’un académicien, dans un style académique affirmé. Une façon de bien connaitre et de faire connaître le futur nouveau membre.

 Nous avons abandonné cette façon de faire au profit d’une brève présentation, la dernière  réponse de belle facture remontant à 1998 me semble-t-il, celle de notre collègue Reault Crosnier à M. Regis Miannay.

Cher Président Bilot, je comprends que vous ayez souhaité opter pour une formule avec brève présentation, avec l’accord du haut-comité. Non content de faire vivre  et sans cesse dynamiser notre académie vous vous chargez en effet de l’essentiel des présentations, j’en ai dénombré plus d’une quinzaine ; dans ces conditions il vous est impossible de consacrer en effet le temps nécessaire à l’élaboration d’une réponse académique. Je pense par exemple aux heures que j’ai partagées - d’ailleurs avec bonheur - avec l’ambassadeur Plaisant, à son domicile, aux fins de mieux connaître l’homme et son œuvre.   

Enfin, nous venons de faire ensemble une expérience par trop frustrante ! Trop copieux, le programme a imposé de mettre des limites au passionnant exposé du premier orateur et obligé le second à lire « au galop de chasse » un texte plein de subtilités… Pourquoi ne pas revenir à des séances comportant l’exposé de l’impétrant suivi de la réponse de l’un des membres titulaires ; séance complétée tantôt par la présentation du prix de l’académie, tantôt par une conférence. D’où la possibilité de laisser l’auditoire s’exprimer  et de permettre au conférencier de compléter son propos.

De telles réflexions n’engagent bien sur, que moi !

Merci de votre attention. »  

 
Dernière modification : 27/04/2016
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